Vins d’australie – Cépages

Tourisme-vins-oenotourisme

Vins du monde : Vignerons et vins d’Australie – Cépages

Oenotourisme : Vignerons et vins Australiens – Les différents cépages

De nombreux cépages sont employés ici ou là, mais les bons vins sont dûs à une dizaine de cépages :

  • cabernet sauvignon : donne la plupart des meilleurs rouges australiens, tant dans des vins mono-cépages que dans des assemblages de type Médoc, ou encore en couple avec la syrah.
  • chardonnay : il est aux blancs secs ce que le riesling est aux blancs plus fruités et aromatiques. Il peut gagner en complexité par un traitement judicieux par le bois.
    Les Chardonnay australiens sont plus légers et plus frais que ceux, « beurrés » et fortement alcoolisés, de Californie. Il convient de les attendre un peu, mais rares sont ceux imposant une attente de plus de 5 ans.
  • chenin blanc : répandu en Australie Occidentale, un peu en Australie du Sud et Nouvelles Galles du Sud, il donne des résultats neutres et sans grand intérêt. Rarement employé seul, c’est souvent le cépage dominant des blancs génériques (par exemple White Burgundy).
  • marsanne : plantée principalement dans l’état de Victoria (qui détient 70% de la marsanne dans le monde), elle donne de bons résultats les bonnes années, et accepte de vieillir en prenant des teintes et un bouquet de miel.
  • merlot : le développement du merlot est récent, mais les résultats obtenus sont excellents, aussi est-il de plus en plus employé dans des assemblages de style médocain. Pour l’anecdote, signalons qu’une bonne partie du « merlot » planté au début des années 80 s’est avéré être du cabernet franc…
  • muscat d’Alexandrie (parfois appelé frontignac ou frontignan) : est largement cultivé, sous ses formes blanche, rouge, et brune, pour faire des blancs, des vins fortifiés, et même des effervescents. Il peut donner des résultats extraordinaires, tout particulièrement en North-Eastern Victoria.
  • pinot noir : il a du mal à s’adapter en général, et en outre c’est un cépage difficile tant à cultiver qu’à vinifier. Mais il a obtenu quelques excellents résultats dans des zones à climat frais tels que la Yarra Valley, Margaret River, et la Tasmanie, aussi se développe-t-il rapidement.
  • riesling : comme le pinot noir, il ne peut donner de bons résultats que dans les climats frais, mais des réussites spectaculaires sont obtenues.
    Le Riesling australien a des caractères propres qui le distinguent des européens et des américains, et il s’avère meilleur que les américains. Le vin peut être sec ou doux, voire liquoreux, mais les arômes du fruit doivent dominer. Il est buvable jeune, mais se bonifie en général par un vieillissement d’un an ou deux, au cours duquel se renforcent des arômes de pêches, pommes, fruits de la passion.
  • sauvignon blanc : en Australie, les réussites ne sont pas foule, mais leur nombre s’accroît. Attention, le label « Fumé blanc » ne correspond pas toujours à un vin de sauvignon : il s’agit souvent d’un blanc sec, avec des arômes fumés dénotant le boisé.
  • le sémillon est cultivé en quantité, pour des vins en vrac et des mélanges. Il peut être vinifié en sec ou en liquoreux. La Hunter Valley en tire des vins secs distingués, quoique souvent neutres dans leur jeunesse. Avec l’âge (3 à 10 ans), leur robe devient dorée, et ils acquièrent une saveur évoquant le pain grillé et le miel.
  • syrah : ce cépage a trouvé en Australie son second terroir d’élection (le premier étant évidemment Côte-Rôtie, dans la vallée du Rhône). Les meilleurs Shiraz sont des vins de classe mondiale, mais les résultats varient largement en fonction du traitement : en Australie, la syrah se montre capable d’une grande versatilité. Cela peut aller de vins légers à boire très frais, tels ceux produits par les vignobles irrigués, à des vins très colorés, corpulents, avec une saveur intense un peu poivrée. Les meilleurs peuvent bénéficier d’un séjour en fût, de 6 mois à 2 ans, et se montrent aors capables de durer deux décennies ou davantage.
    En outre, la syrah a prouvé son intérêt dans divers assemblages, surtout avec le cabernet sauvignon. Last but not least, les Shiraz australiens sont souvent d’excellentes affaires.

Les autres cépages employés sont les suivants :

  • biancone (alias trousseau), donne ici des blancs manquant de fruité et de distinction
  • bonvedro
  • cabernet franc
  • canocazo
  • chasselas (chasselas doré, ici appelé Sweetwater), cultivé en Great Western, Australie Occidentale, et Nouvelles Galles du Sud.
  • cinsaut, ne donne pas de bons résultats ici
  • clairette (alias blanquette), cultivé dans la Hunter Valley
  • colombard, encore peu utilisé, bien que susceptible de bons résultats.
  • crouchen (parfois appelé Clare Riesling), de peu d’intérêt
  • dolcetto, sans intérêt sauf pour les « portos »
  • doradillo, faible en alcool et sans caractère; utilisé en distillation.
  • durif, fort et sombre, donnant des vins peu élégants, en North East Victoria et Southern Vales. En régression.
  • emerald riesling
  • farana, alias planta pedralba
  • gewurztraminer (souvent appelé traminer) : il ne réussit guère en Australie, où il donne des vins en général épicés mais peu élégants, souvent gras et trop doux. Orlando en fait de bons.
  • grenache, productif et peu coloré, entre dans des coupages de qualité médiocre, mais s’avère excellent pour les rosés et les Tawnies.
  • grenache gris
  • malbec : de petites vignes sont cultivées un peu partout. Il est rarement vinifié seul, mais plutôt en assemblage où il peut donner de très bons résultats.
  • mataro : en principe, il s’agit de mourvèdre.
  • mondeuse (alias refosco) : cultivé avec succès en North-East Victoria, habituellement assemblé avec de la syrah.
  • muscadelle (souvent appelée tokay) : utilisée pour faire des vins de dessert, dont quelques-uns superbes. Son emploi en assemblage pour élaborer des vins de style Sauternes n’a pas connu un grand développement.
  • muscat fleur d’oranger (alias muscat orange)
  • ondenc : connait sa meilleure réussite dans le Seppelt Great Western Champagne)
  • palomino (alias listan) : parfois employé pour élaborer des White Burgundy.
  • le pedro ximenez est employé à des fins déplorables, aussi le « sherry » souffre-t-il d’une défaveur auprès des Australiens.
  • petit verdot : ce cépage bordelais qui excelle en année chaude pourrait trouver ici un climat idéal, mais il est encore peu employé.
  • pinot gris (alias rülander)
  • pinot meunier
  • sangiovese
  • sultana (alias Thomson Seedless) : contribue, en assemblage avec des raisins plus parfumés, à des vins ordinaires de style Moselle.
  • terret noir
  • tinta amarella
  • tinta cao
  • tinta madeira
  • touriga
  • trousseau gris
  • ugni blanc (alias trebbiano) : donne des vins peu élégants
  • verdelho : a été planté dans l’ouest où il donne quelques bons vins secs, et d’autres moins secs. Et aussi un peu en Hunter Valley.
    Il donne des résultats très variables selon le millésime et le vigneron. Il a donné quelques vins fortifiés superbes, tels le Sandalford Liqueur Sandalera.
  • waltham cross

Le coup d’envoi du développement viticole fut donné en 1832, lorsque James Busby importa 20.000 ceps représentant de nombreux cépages européens. Cependant, lors de l’implantation des ceps, un certain mélange d’espèces eut lieu, les étiquettes se perdirent, et – il faut bien le dire – une grande confusion s’ensuivit. Ce n’est qu’à la fin des années 70 qu’un effort d’identification a été entrepris. A cet égard, une certaine confusion régnait encore récemment en Great Western (Victoria). La liste suivante contient les noms qui ont parfois été employés à tort, et indique ce dont il s’agit en fait.

  • albillo : chenin blanc
  • auldana no. 2 : terret noir
  • black prince (Great Western) : cinsaut
  • blanquette (Southern Australia) : doradillo
  • cabernet gros (Barossa) : bastardo
  • canaiolo (New South Wales) : sangiovese
  • caracosa : syrah
  • clare riesling : crouchen
  • claret (Southern Australia) : terret noir
  • common palomino (Victoria) : canocazo
  • false carignan (Southern Australia) : bonvedro
  • false trebbiano (Southern Australia) : farana
  • falso pedro (Southern Australia) : canocazo
  • french colombard : clairette
  • green doradillo : biancone
  • hermitage : syrah
  • Hunter River riesling : sémillon
  • Irvine’s white : ondenc
  • Johannesburg riesling : riesling
  • madeira : sémillon en Southern Australia,
    verdelho en New South Wales.
  • malaga (Southern Australia) : waltham cross
  • malbec : dolcetto en Great Western
  • Miller’s burgundy : pinot meunier
  • morrastel (Southern Australia) : mourvèdre
  • oeillade ou ulliade : cinsaut
  • rutherglen pedro : durif
  • saint-emilion : ugni blanc
  • sercial : ondenc
  • sherry : chenin blanc
  • stein : chenin blanc
  • tokay : muscadelle
  • traminer : gewurztraminer
  • white grenache
    grenache gris en Victoria et New South Wales,
    trousseau (alias biancone) ailleurs.
  • white hermitage / white shiraz : ugni blanc
  • xeres (Victoria) : syrah

Outre ces cépages, l’Australie produit également d’autres variétés intéressantes, telles que le Grenache, le Merlot, le Semillon, le Verdelho et bien d’autres. La diversité des cépages cultivés en Australie permet aux viticulteurs de produire une gamme étendue de vins de qualité, adaptés à tous les goûts et toutes les occasions.