Conduite de la vigne

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Conduite de la vigne

Lorsque l’on visite plusieurs vignobles, on est toujours surpris par la diversité de leur aspect : taille haute ou basse, densité de plantation, techniques de palissage, et surtout les multiples formes que les ceps taillés peuvent prendre, contribuent à cette diversité.

La conduite de la vigne doit en effet être adaptée au cépage et à certains éléments du terroir. Ainsi, une taille basse, en gobelet, s’impose généralement dans les régions soumises à la sécheresse ou à des vents violents. Sur des sols humides pâtissant d’un climat froid, une taille haute, au contraire, permettra de réduire le risque de pourriture. La taille haute s’avère également préférable dans les vignobles sujets à des gelées printanières.

La mécanisation du travail de la vigne, requérant le passage d’engins, n’a été rendue possible que par l’espacement des règes (rangs de vigne). Cet espacement se traduit par une diminution de la densité de plantation, donc par une moindre production. Pour compenser cette diminution, les viticulteurs ont adopté une taille plus haute, exigeant davantage de chaque cep. La conséquence en est que chaque cep a davantage de raisins à nourrir; sa capacité alimentaire étant limitée, il fournit moins de substance à chaque raisin, et le vin qui en résulte est plus dilué.

Exemples de modes de conduite de la vigne :

1 – non palissée, taille en gobelet, comme à Châteauneuf-du-Pape ou à Banyuls, ou encore dans quasiment toute l’Espagne;

certains cépages -par exemple syrah, gamay, mourvèdre, grenache- ne sont pas palissés;

2 – taille Guyot ou Guyot double, comme par exemple à Bordeaux et dans les vignobles septentrionaux;

3 – taille cordon Royat, comme en Bourgogne et en Champagne;

4 – taille en lyre; la vigne est taillée large et haute, mais ce système donne cependant un vin de qualité;

5 – taille Chablis;

6 – conduite en hautain, en espalier, en pergola, etc.

Pour palisser, on ne peut pas utiliser n’importe quel bois. Acacia et chataîgnier conviennent, mais le dernier cri fait appel à du profilé en acier austénique (chrome et nickel).

Plusieurs opérations de taille sont effectuées au cours du cycle annuel.

La taille de formation (ou taille d’hiver) consiste à réduire le nombre d’yeux, pour ne garder que ceux souhaités pour la pousse l’année suivante, et donner au pied de vigne sa forme générale, principalement selon que l’on palisse ou non. Dans le cas de la taille Guyot, les sarments sont coupés chaque année à la fin de l’automne, ce qui les oblige à se reconstituer entièrement.

Diverses tailles pratiquées à différents moments en cours de végétation permettent de maintenir la forme générale du cep et de contrôler la quantité de raisin :

1 – Quand la vigne a débourré

a/ ébourgeonnage, épamprage (sélection de certains rameaux, suppression des pousses issues des gourmands du tronc),

b/ désagattage (élimination des pousses sur le porte-greffe).

2 – En pleine floraison : le rognage consiste à raccourcir le bout des rameaux.

3 – Au cours de la maturation : effeuillage pour améliorer l’exposition des grappes au soleil, et éclaircissage (suppression de grappes en excès).

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